Créer une bibliothèque en mode autogestion ?

L’ère du zéro papier annoncée depuis une dizaine d’années n’est toujours pas venue. En effet, nous n’avons jamais utilisé autant de papier qu’au XXIe siècle. Les documents imprimés (livres, revues..) ont encore de beaux jours devant eux. Conscient de cette réalité, l’association La Paillasse a souhaité mettre en place une bibliothèque pour ses membres et tous ceux qui souhaiteraient découvrir ce laboratoire communautaire promouvant le fait le toi-même (avec les autres) en biologie mais pas que…
Des liens anciens unissant le gérant d’IGE et le secrétaire de la Paillasse, InfoGnuEureka a accepté d’accompagner la Paillasse dans la mise en place de son fonds documentaire.

Qu’est-ce qui a été fait ? Que reste-t-il à faire ? Quels conseils pour le futur ?

1. Qu’est-ce qui a été fait ?

Un entretien et un atelier « BiblioPaillasse » ont déjà eu lieu.

1.1 L’entretien de cadrage de la mission « BiblioPaillasse »

En août dernier, nous avons réfléchi aux besoins actuels de la Paillasse et poser certaines questions. Le plus urgent semblait de faire un état des lieux du fonds présent de la Paillasse afin de pouvoir, dans un second temps, réfléchir à l’organisation des futurs collections du fonds. Il fut notamment décidé de ne pas envisager l’emprunt de documents et de ne pas accepter l’entrée de nouveaux documents tant que le fonds ancien n’aurait pas été traité.
Au moment de ces discussions, il était impossible d’accéder aux documents stockés dans des cartons. Le contexte était celui de l’emménagement dans un lieu dont les usages étaient inexistants.

1.2. L’atelier d’inventaire du fonds

En octobre, à l’aide de matériels prêtés par Electrocycle, l’Asso D3E,

il a été possible de « doucher » les livres ayant un code barre commercial. Cela, afin, plus tard, de récupérer les notices bibliographiques de ces ouvrages. [Voir cet article pour le détail des opérations techniques.]

Un tableur référençant les documents inventoriés a été constitué. Découvrir les rayonnages sur lesquels étaient provisoirement stockés les documents imprimés a permis de se faire une idée beaucoup plus précise des collections de la Paillasse. Elles sont majoritairement constituées de revues scientifiques souvent anciennes.
De nouvelles interrogations se sont faites jour. Par exemple, quelles places pour des thèses ? Faut-il conserver des manuels du secondaire ? Certains documents ont-ils vraiment leur place dans le fonds ?

2. Que reste-t-il à faire ?

C’est sur cette question du « desherbage » que nous invitons des « Paillasseux » à se pencher. Rien ne sert d’inventorier précisément les numéros des revues possédées si in fine ces documents ne sont pas conservés. Evaluer la qualité du fonds nous semble, plus le rôle de spécialistes des domaines représentés, que d’un intervenant extérieur, peu au fait de l’intérêt que pourraient représenter ou pas certaines revues.

Aussi, avons-nous préparé un formulaire à destination des personnes qui souhaiteraient participer à ce nouveau chantier et ouvert un pad. Place à l’intelligence collective !

3. Quels conseils pour le futur ?

L’inventaire n’est que la première étape. Il permet d’avoir des éléments concrets pour constituer une ou plusieurs collections. Ces collections, sont sensément au service des utilisateurs des labos de la Paillasse. Des labos qui prennent, par ailleurs, peu à peu leurs marques.
La question d’un éventuel système d’information ne tardera pas à poindre. Pour le moment opter pour un SIGB (système intégré de gestion de bibliothèque) serait disproportionné par rapport au besoin. S’agira-t-il pour les nouvelles acquisitions (vraisemblablement via des dons) d’ajouter une ligne à un tableur ? En l’absence d’un poste de « bibliothécaire attitré » qui remplira ce catalogue ? Et surtout, comment retrouver les documents en l’absence d’un système fiable de rangement ? Au delà de questions strictement bibliothéconomiques, un des enjeux important sera d’intégrer les imprimés comme source d’information à l’ensemble des dispositifs de traitement d’information que la Paillasse a mis ou mettra en place.

Les usages n’étant qu’émergents et la majorité du fonds vraisemblablement pas encore constitué, seul le temps nous en dira plus sur l’évolution du système à mettre en place.
Une chose est certaine, l’autogestion ne fonctionne que … quand quelqu’un s’occupe d’un problème apparu plus ou moins spontanément. C’est aux Paillasseux de se saisir maintenant de la bibliothèque qu’ils veulent. Avis aux bonnes volontés !

Les premières discussions et actions sur le désherbage sont prévues lors des soirées open paillasse (auto-)organisées chaque jeudi à partir de 20h. Pour tous ceux, souhaitant apporter leur pierre, n’hésitez pas à compléter le pad. [La suite de l’épisode c’est ici]

CD
29/10/2014
Mis à jour au 5 nov. 2014

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