Quelles réciprocités pour les communs ?

Du 5 au 18 octobre 2015 s’est tenu le temps des communs. Moment fort de cette programmation, le samedi 10 octobre au CRI (Centre de recherches interdisciplinaires). Nous participions à l’atelier du matin « quelles réciprocités autour des communs ? »
Deux temps ont ponctué cet événement. Lors du premier temps, la problématique de la réciprocité dans les communs a été posée. Dans un second temps, des ateliers à partir d’exemples concrets de communs ou futurs communs ont permis de mettre du concret sur de la théorie.

Que retenir de cet événement ?

Leçons de réciprocités dans les communs

En cette période de crises multiples, certaines personnes œuvrent ou tentent d’œuvrer à l’intérêt général en se rassemblant pour proposer des alternatives. De nouveaux communs naissent alors que d’autres peine à trouver une certaine pérennité voire disparaissent en raison « d’enclosure* » ou de parasitage.
La réciprocité apparaît comme un facteur de stabilité mais comment la mettre en œuvre ?

Après avoir posé le cadre puis rappelé l’existence de certaines expérimentations, les intervenants ont conclu par une proposition de réflexions en petit groupe d’explorer la réciprocité des communs à travers les monnaies, les licences ou/et les labels.
Cet article reprend le support de présentation et résume les enjeux des échanges.

Les réciprocités en devenir à partir de différentes études de cas

Notre groupe comprenait notamment dans ses rangs un représentant de Ping, l’auteur de l’utopie des logiciels libres, un membre éminent du labomédia accompagné d’un porteur de projet d’éoliennes open source… Des acteurs des communs que nous avions eu l’occasion de croiser par ailleurs. 😉

Après un tour de table – dans lequel nous avons présenté brièvement le projet ZéBU qu’IGE accompagne et que nous pensions intéressant comme cas d’étude – notre groupe s’est attelé à l’exercice, de rapprocher ce que nous avions précédemment entendu avec l’étude de cas proposé.

Les discussions ont été intéressantes et bien synthétisées par notre « restituteur » (groupe 3).
En plus de l’ambiance bon enfant et studieuse nous retiendrons de nos échanges des réflexions sur ce qu’est un label pour les uns et les autres et une piste de licence à seuil qui sera probablement à approfondir ultérieurement.

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A l’issu de cette matinée, une liste de diffusion réciprocité a été mise en place pour poursuivre les réflexions sur ces études de cas et d’autres qui viendraient s’ajouter.
Merci aux organisateurs pour cette séance très instructive.
L’après midi était très chargé. Bien d’autres événements liés au commun – sans être organisés par le collectif du réseau francophone des communs – avaient lieu en parallèle. Citons par exemple, la mobilisation autour du projet sur la baisse des ordures ménagères et l’événement ZéBUktoberfest.

*Enclosure = l’appropriation par quelques uns des efforts de la communauté entraînant la disparition de la/les ressource(s) commune(s) qui devient/nent privative(s).
Le parasitage n’entraîne pas nécessairement la disparition du commun mais le fragilise.

le 26/10/2015
Cyril Desmidt

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