Vers un modèle économique pour « SLocS » ?

Façade du lycée JPT
Lors de la séance matinale du réparathon de smartphones du 18 novembre, nous avions eu l’occasion de présenter une partie des travaux communs « SLocS » menés entre le lycée professionnel d’Aubervilliers et l’association Electrocycle. Bien du chemin reste à parcourir avant la structuration d’un modèle économique afin d’établir une « offre avantageuse de location de smartphones à destination de lycéens ou d’étudiants« . L’atelier d’intelligence collective ou « Booster associatif » mené par Laurie (UCSE) avait pour objectif de faire réfléchir ensemble lycéens et collaborateurs sur ce sujet. SLocS est financé par Plaine Commune et en partie par l’ADEME à travers son financement du projet ExPWA. Il est conjointement porté par le laboratoire inter-universitaire des sciences de l’éducation EXPERICE et l’association Electrocycle. Il bénéficie de l’accompagnement d’IGE.

Le dispositif du Booster circulaire

L’exercice d’animation auquel Laurie s’est livré était au regard de la difficulté du sujet, de la mixité des publics et de l’environnement plein de vie (comprendre parfois bruyant !) particulièrement ardu.
  • Nous avons commencé par livré un témoignage sur les besoins identifiés par Electrocycle en matière de prêt de vieux smartphones (supérieur à 5 ans). Préalablement à l’organisation de cet atelier, nous avions interviewé Adrien de l’association parisienne du forum des images sur son retour d’experience suite à l’emprunt de quelques smartphones (modèles iPhone 4 et Archos) auprès d’Electrocycle. Il nous avait indiqué 4 usages distincts dans le cadre du programme éducatif Tumo relatif à l’écologie et au numérique.
« Nous utilisons les iphones 4 dans le cadre des fictions climat et du stop motion. Les fictions climat consistent à permettre à des jeunes tenant les rôles d’interviewé (expert sur des sujets environnementaux) et d’interviewer (journaliste) en se filmant de produire un contenu vidéo. Le stop motion utilisé la fonctionnalité d’appareil photos des iphones. Les téléphones Android dont le système d’exploitation était supérieur à la version 6, nous ont permis d’installer une application relative au bruit et ainsi permettre l’organisation. »
  • Son témoignage restitué, et les questions des 3 groupes posées à l’équipe d’Electrocycle, une séance de réflexion entre groupes dans lesquels un lycéen volontaire était intégré à 2 ou 3 collaborateurs s’est mise en place en suivant la méthode expliquée par Laurie d’intelligence collective. À noter, nous avions convié une thésarde en école de commerce qui travaille actuellement sur l’économie circulaire. Viveka, BTS2, porteuse d’un projet environnemental qu’elle a pu rapidement présentée et future stagiaire Electrocycle a pu participer à l’ensemble de la journée.

Qu’est ce qu’il ressort des travaux des trois groupes ?

  • Irina avait insisté sur le fait qu’« offre avantageuse » ne devait pas se limiter à un aspect économique mais prendre en compte également les bénéfices tant environnementaux que sociaux permis par la mise à disposition de vieux smartphones.
  • Chacun des groupes avait bien intégré cette « contrainte » et avait notamment proposé que les étudiants sous la forme d’un troc de temps / initiation-formation gratuite à la valorisation de vieux smartphones puissent utiliser les smartphones rendus fonctionnels.
Les réflexions ont porté sur :
  1. – les sources de financement : État, Région, collectivités, fondation dont l’objet social serait en lien et aurait du sens avec le projet SLocS, CROUS, Pass Culture, modèle de la donation de smartphones plutôt que du « broker », paiement d’une petite partie payé directement par le bénéficiaire même si symbolique, chèque « foyer éducatif », filière Responsabilité élargie du producteur [volet recyclage ou fonds réparation], commande publique.
  2. – les moyens de faire connaître ce futur service de location de smartphones et de médiation tant écologique que numérique que nous souhaitons mettre en œuvre d’abord au lycée professionnel d’Aubervilliers et à l’université de Sorbonne Paris Nord (Villetaneuse). Ex. Passer par le CROUS, les collectivités ou organiser un appel à candidature pour soutenir des projets environnementaux, transmission de connaissances sur le numérique dans le cadre de la formation des étudiants, listing des mairies, Petit frère des pauvres….
  3. – les argumentaires pour développer le services : créer du lien social – les enjeux environnementaux et sociaux…
  4. – les services proposés (réparation de smartphones – abonnement à carte SIM – cours de bon usage du smartphone et réflexions sur « l’exploitation des données » [réalisée par les étudiants] …)
  5. – les gisements envisageables (collectes organisées par les lycéens ou étudiants au sein de leurs établissements, prospection auprès d’entreprises)
  6. – les difficultés à surmonter (logistique, mobilisation bénévole ou moyennant contre-partie, gisements, service de maintenance, contrainte des usages vs fonctionnalités encore permise malgré l’obsolescence des matériels, le smartphone est aussi un marqueur social…, sécurité des données personnelles, local, contrat de location, génération d’un flux de revenu…)
  7. – les retours à chaud des possibles bénéficiaires (le smartphone est aussi un objet
  8. – l’extension des publics cibles (Écoliers en CM1/CM2 – personnes âgés – agents municipaux)

Une expérience réussie

  • Ce Booster d’association a été une expérience de vie pour lycéens et collaborateurs ou un lien social s’est tissé. Nous l’espérons qu’il aura des suites. Par ex., sous forme de stages pour les lycéens de Jean-Pierre Timbaud ou d’appui auprès de la direction du groupe BPCE afin d’orienter une partie de la taxe professionnelle vers le lycée, voire de donation de vieux smartphones alimentant SLOCS (Service de location de smartphones et de médiation socio-éducative numérique et écologique).
  • Il a permis des avancées importantes pour l’association Electrocycle qui grâce aux questions posées a pu, dors et déjà, mieux structurer ce qu’elle pourrait avec ses partenaires proposer. Ce sera également de nouvelles pistes à explorer. MERCI.

Le 30/11/2022 Cyril Desmidt

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